19 février 1966, découverte de la Grotte Aven Forestière en Ardèche

En spéléologie, nous utilisons très souvent l’explosif (la Grotte Chauvet-Pont d’Arc fut ouverte de cette façon par Jean-Marie Chauvet, Eliette Brunel et Christian Hilaire) pour forcer les passages, car sans cela nous devrions patiemment, comme cela nous arrive parfois, utiliser barre à mine, marteau et burin. L’excitation de sentir le courant d’air (indicateur d’un vide souterrain dans le milieu karstique) et de ne pas savoir ce que nous allons pouvoir découvrir une fois le passage ouvert. Parfois, nous faisons chou blanc ! ! ! Nous repartons bredouilles  ! Et d’autres fois, nous avons la chance de pouvoir entrer dans une nouvelle grotte ou un aven et, tout en protégeant le cheminement, nous avançons à la découverte des galeries ou des puits.

La spéléologie signifie littéralement : spéléo = le milieu souterrain et Logie qui vient du Grec Logos = étude…

C’est donc l’étude du milieu souterrain. Il est possible d’explorer des siphons et galeries inondées afin de comprendre le système hydrologique de la grotte et éventuellement trouver de possibles captages d’eau pour les communes, l’archéologie pour faire la découverte de vestiges préhistoriques et comprendre les anciennes sociétés humaines, d’étudier la sédimentologie pour comprendre la complexité des réseaux et de la présence de rivière par le passé, la géologie (formation des roches), la cristallographie (comprendre la création des cristaux), la biospéologie (études des espèces faunistiques), l’aérologie (système des courants d’air et de la présence du gas carbonique qui augmente depuis le réchauffement climatique et nous empêche d’explorer certaines grottes), la cartographie avec les reports de surface qui aident justement à savoir où forer pour atteindre les nappes phréatiques… Etc. La spéléologie est une activité qui comporte tant de possibilités, sans oublier la pratique sportive, mais sans compétition, car c’est avant tout une activité individuelle pratiquée en groupe et avec solidarité.